La réincarnation – pourquoi nous pourrions avoir plusieurs vies successives

La réincarnation est une des croyances les plus anciennes au monde. Qui n’a pas rêvé au moins une fois que cette vie n’était pas la seule ? Vous faites peut-être partie de ceux qui perçoivent des « souvenirs » étranges, inexpliqués…  et qui se demandent s’ils ne proviennent pas d’une vie antérieure.

réincarnation et vie antérieure

Mais commençons par le commencement…

1. Qu’est-ce que la réincarnation ?

La réincarnation est le processus par lequel l’âme (ou la conscience, ou encore l’esprit, si vous préférez) revient sur Terre après la mort et se réincarne dans un autre corps, pour vivre une nouvelle existence. L’âme traverse ainsi plusieurs réincarnations. Chacune d’entre elles lui sert à apprendre une leçon, à accomplir une mission, à évoluer.

Selon la croyance, l’âme traverse donc autant de réincarnations que nécessaire, afin de se transformer et d’évoluer vers des états spirituellement supérieurs. Tout cela forme le cycle de la mort et de la renaissance.

Il existe toujours une ”dernière réincarnation”, celle qui marque la fin de l’évolution, l’aboutissement. Une fois cette dernière réincarnation terminée, l’âme atteint l’état suprême d’évolution et n’est plus obligée de revenir sur Terre sous une forme physique pour apprendre.

On parle également de « migration de l’âme » ou de « métempsycose« . (Ce mot vient du grec ancien metempsúkhôsis et veut dire déplacement de l’âme, transfert de l’âme dans un corps différent).

2. D’où vient la croyance en la réincarnation ?

C’est une des plus vieilles croyances de l’humanité. Elle vient de l’Orient, mais elle est présente partout dans le monde, dans de très nombreuses cultures.

En Occident, c’est Allan Kardec (le fondateur du spiritisme) qui a commencé à utiliser ce mot en 1857. Mais en réalité, le concept remonte à l’aube des temps.

Cela remonte probablement à l’époque de l’Égypte Ancienne. Dans la Grèce Antique, au 5è siècle av. J.C, le philosophe et historien Hérodot étudie le concept, affirmant que la réincarnation fait partie de la doctrine égyptienne. C’est sur cette base que toute la croyance autour de la réincarnation se serait développée, à travers l’hindouisme, le bouddhisme, les cultes africains, la Kabbale juive ou le Spiritisme en Occident.

Dans le bouddhisme, la réincarnation est une notion fondamentale. On parle fréquemment de renaissance et de continuité de l’âme. On parle également de ”Samsara” : le cycle des vies qui s’enchaînent les unes après les autres selon la loi de la causalité, ou le Karma.

Dans le judaïsme, la réincarnation est étudiée dans les textes de la Kabbale, qui parle de transmigration (« gilgul ») et de retour (« teshouva »).

Dans l’islam, cette idée est officiellement rejetée, bien que certains courants chiites ou soufis y croient.

Dans le christianisme, cette hypothèse est rejetée également. Le concile œcuménique de Constantinople avait même fermement condamné la metempsychose en 553, considérant qu’elle va à l’encontre de la résurrection du Christ.

3. Les preuves de l’existence de la réincarnation

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Le Dalaï-Lama

Il n’y a aujourd’hui aucune preuve scientifique qui démontre, au-delà de tout doute possible l’existence de la réincarnation. En revanche, d’innombrables faits et témoignages troublants ont été enregistrés à travers le monde et continuent à l’être.

Une des preuves les plus célèbres est l’existence même du Dalaï-Lama. Le Dalaï-Lama actuel, 14e de son nom a été révélé en 1939. Après la mort du 13e Dalaï-Lama, les moines chargés de retrouver sa réincarnation (donc le 14e Dalaï-Lama) sont partis à sa recherche dans une contrée lointaine.

Arrivés dans un village perdu, un jeune enfant les a tout de suite reconnus. Il s’est adressé à eux dans leur langue, que personne d’autre ne connaissait dans le village. Il s’agissait du dialecte tibétain de Lhassa, la langue du 13è Dalaï-Lama. L’enfant âgé de 2 ans a ensuite démontré qu’il était réellement la 14e réincarnation. Il a répondu aux critères exigés par la tradition : il a reconnu les objets appartenant au précédent Dalaï-Lama et il portait toutes les distinctions physiques des grands leaders spirituels.

Le professeur et psychiatre canadien, Ian Stevenson est célèbre pour ses recherches autour de la réincarnation.

Il a étudié plus de 14000 enfants qui affirmaient se rappeler leurs vies antérieures. Les souvenirs d’une vie passée étaient en corrélation avec une blessure ou une malformation présente chez l’enfant.

Ses travaux ont été publiés en français sous le titre « Réincarnation et biologie ». Dans ce livre, le psychiatre parle notamment d’un jeune enfant indien avec une malformation de la main qui raconte un souvenir d’une vie antérieure. Selon ses dires, une machine agricole lui avait sectionnée les doigts. L’enfant indiquait avec précision le lieu et la date de l’accident et ces informations ont été confirmées par une enquête ultérieure.

Hélas, ses collègues ont considéré que les travaux de Stevenson n’avaient pas une base scientifique assez solide et ils les ont largement critiqués.

Ceci dit, leur auteur affirmait lui-même qu’il ne voulait pas prouver à tout prix la réincarnation, mais il voulait « suggérer son existence » par des témoignages. Son étude était davantage une invitation à l’analyse et à l’ouverture d’esprit, sans aucune prétention de vérité absolue.

4. Faut-il croire à la réincarnation ?

La science ne sait pas répondre à cette question aujourd’hui. Quant aux différents courants spirituels, ils ont des visions très diverses du phénomène.

Pour le spiritisme, la réincarnation est liée à la justice divine. Dieu (ou selon les croyances, le Divin ou l’énergie universelle) offre à l’esprit humain la possibilité d’évoluer, au lieu de subir après la mort le jugement radical qui l’emmène soit vers le paradis soit vers l’enfer. Dans cette croyance spiritiste (inspirée d’Alain Kardec), l’individu ne se souvient pas forcément de ses vies antérieures. Mais il doit travailler constamment à son progrès spirituel, afin d’atteindre l’état suprême d’évolution sacrée, qui le délivrera du cycle des réincarnations.

La Wicca, tradition aujourd’hui très répandue dans le monde occidental, défend également cette vision de la réincarnation. Ce qui compte, c’est de mener cette vie terrestre dans le respect de soi et d’autrui. L’être humain est libre de faire ce qu’il souhaite tant que cela ne nuit à personne.

Mais si cela arrive, si les actions d’un individu nuisent à quelqu’un d’autre, les conséquences négatives se reflètent obligatoirement sur la vie suivante et mènent à une existence malheureuse et pleine d’embûches.

Ceci se rapproche aussi de la « loi karmique ». Autrement dit, nous subissons toujours les conséquences du mal qu’on fait à quelqu’un. Si ce n’est pas dans cette vie, ce sera dans la prochaine.

Que choisissez-vous ?

Que vous choisissiez de croire ou non à la réincarnation, son existence ne peut pas être ignorée complètement. La réincarnation fait partie des croyances depuis tellement longtemps, et de façon tellement répandue, que nous pouvons la considérer comme une partie du patrimoine universel.

Ce qui est sûr, c’est qu’elle nous réconforte, parce qu’elle offre une réponse à la question : « Que se passe-t-il après la mort ? » « La vie s’arrête-t-elle définitivement une fois que notre corps physique meurt ? »

La mort serait-elle la fin de tout ? Ceci semble absurde et inacceptable aux yeux de beaucoup de gens.

L’idée que nous puissions revenir à la vie après la mort est quelque chose qui apaise notre angoisse.

Il reste bien sûr de nombreuses questions sans réponse.

Par exemple :

  • Combien de temps après la mort la réincarnation se produit-elle ?
  • Faut-il chercher à tout prix à se souvenir de ses réincarnations antérieures, de ses vies passées ?

Surtout, il ne suffit pas de s’accrocher aveuglement à l’idée que nous reviendrons sur terre après la mort. Il s’agit surtout de comprendre pourquoi nous le faisons. C’est cela qui donne peut-être un sens plus profond à notre vie. Car si une deuxième, une troisième vie nous attend après notre première, ce sont autant de chances de faire mieux que dans la précédente. Cela nous pousse à vouloir être meilleurs.

Et puis, la réincarnation est surtout la preuve que l’esprit (la conscience) survit au corps physique qui, lui, est éphémère. Le corps n’est qu’un véhicule qui transporte notre âme. La mort signifie tout simplement que nous quittons un véhicule pour en emprunter un autre. Ce serait donc judicieux d’accorder plus d’importance à notre esprit (et à notre apprentissage, à notre ouverture), plutôt qu’aux aspects matériels de la vie.

 

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