Si vous parlez à quelqu’un de communication animale, vous remarquez généralement deux types de réactions : il y a ceux qui refusent absolument d’y croire, parce que selon eux, la communication télépathique n’existe pas, et encore moins la télépathie animale.
Et puis il y a ceux qui admettent volontiers qu’il puisse y avoir un lien particulier, presque ”télépathique” entre une personne et un animal. (Ce sont généralement les propriétaires d’un animal de compagnie). Mais de là à imaginer qu’un animal est capable de vraiment communiquer par télépathie, il ne faut pas exagérer….
Pourtant, l’exemple de télépathie animale ci-dessous a mis le doute dans les esprits les plus sceptiques…
C’est un cas devenu célèbre. Il s’agit d’un cheval nommé Lady Wonder (ou ”Miracle”) à qui l’on a attribué des capacités télépathiques et médiumniques.
L’histoire commence en 1924 lorsque Claudia Fonda, une habitante de Richmond, en Virginie (Etats-Unis) devint la propriétaire d’une pouliche âgée de deux semaines à peine. La mère de la pouliche étant morte prématurément, Claudia nourrit l’animal encore très jeune au biberon et en prit soin comme d’un membre de la famille. Naturellement, un lien très fort s’installa entre elles.
La pouliche grandit vite et s’avéra être très éveillée. Sa propriétaire passait de longues heures en sa compagnie, l’entraînant et lui apprenant toutes sortes de jeux. Elle la baptisa « Lady Wonder ».
Claudia s’aperçut très vite que sa pouliche avait des capacités exceptionnelles. Émerveillée par l’intelligence de l’animal, elle lui apprit à communiquer et même à lire en quelque sorte : le cheval identifiait des lettres et des chiffres grâce à des cubes, qu’il poussait avec son museau.
Lady Wonder apprit ainsi à former des mots avec des lettres, même si son orthographe n’était pas irréprochable. Le plus étonnant, c’est que non seulement elle communiquait ainsi avec sa maîtresse, mais elle répondait aussi à des questions de tiers, des questions de plus en plus difficiles. Ses réponses témoignaient de capacités qui furent rapidement qualifiées de « paranormales ».
Une jument médium…
Avant l’âge de deux ans, la jument était déjà célèbre. Elle recevait beaucoup de visiteurs s’intéressant à la communication animale. Ils venaient par simple curiosité ou pour lui poser des questions précises.
L’animal ne répondait par correctement dans 100 % des cas, mais le nombre de réponses exactes était quand même consternant.
Ainsi, elle parvenait à répondre à des questions comme « où se trouve la dame habillée en rouge ? » : elle pointait en direction d’une dame dans l’assistance qui portait effectivement cette couleur. Ou bien, à la question « qu’est-ce que je cache dans ma poche ? », la jument formait les mots « couteau » ou « pomme », ce qui s’avérait correct.
Les questions étaient souvent plus difficiles. Un jour, un visiteur lui a demandé « quelle est la date inscrite sur la pièce qui est dans ma main ? » (la pièce n’était pas visible). Le cheval aligna les chiffres 1 9 1 4 : c’était une réponse correcte.
Plus les visites et les articles de presse à son sujet se multipliaient, et plus les qualificatifs de « médium » et de « parapsychique » lui étaient attribués.
En 1927, le phénomène finit par attirer l’attention de Joseph Rhine, professeur à l’université de Duke, qui s’intéressait depuis des années aux phénomènes de télépathie. (Plus tard, il sera d’ailleurs considéré comme un des pères fondateurs de la parapsychologie).
Le professeur avait mené de nombreuses enquêtes sur les perceptions extrasensorielles et sur des animaux supposés communiquer à distance avec leurs propriétaires. Il se pencha donc sur le cas de Lady Wonder pendant plusieurs mois. Accompagné d’un confrère, le prof. William McDougall (professeur de psychologie à la même université), il réalisa de nombreux tests.
Il publia les résultats dans le « Journal of Abnormal and Social Psychology », en 1929 et affirma que la jument avait en effet des capacités exceptionnelles de communication animale.
De plus en plus de visiteurs et des chercheurs s’y intéressèrent. Parmi eux, des professeurs de psychologie de l’université de Richmond ou des neurologues. Bien sûr, les sceptiques ne manquaient pas non plus à l’appel. Les critiques affirmaient par exemple que les réponses de l’animal n’étaient pas la preuve d’une capacité télépathique, mais simplement d’une connexion émotionnelle forte avec sa maîtresse qui, d’une manière ou d’une autre, l’influençait et lui suggérait les réponses.
Malgré les critiques, le cheval continuait à fournir des réponses impossible à connaître même pour l’humain le plus avisé…
Ses exploits dépassèrent la simple communication animale, car elle commença à faire des prédictions et des révélations médiumniques véritablement spectaculaires.
Pendant des années, ce mystérieux cheval devinât d’innombrables fois le gagnant aux courses, il prédit les résultats de championnats du monde de baseball à 14 reprises et prédit même le résultat de l’élection présidentielle en 1932 (c’est Franklin Roosevelt qui fût élu).
Des réponses télépathiques encore plus étonnantes…
Mais là où ses capacités étaient vraiment impressionnantes, c’était pour dans la résolution de cas mystérieux de disparition. Plusieurs cas de ce type ont été enregistrés.
En voici un par exemple : en 1951, un petit garçon du nom de Danny Matson disparut au Massachusetts.
Pendant des mois, les recherches minutieuses dans toute la région restèrent sans résultat et un an plus tard, les enquêteurs avaient quasiment perdu espoir de retrouver la trace de l’enfant.
C’est un procureur qui eut finalement l’idée de faire appel au cheval aux pouvoirs parapsychiques. Ce procureur était passé un jour (par simple curiosité) dans la ferme de Claudia et comme tous les visiteurs intrigués, il avait posé une question au cheval :
« Quel est le prénom de mon beau-père ? » avait-il demandé et Lady Wonder avait composé le mot « Marion ». Le procureur avait été impressionné, car la réponse était exacte.
Il retourna donc à la ferme et posa la question « Où se trouve le petit Danny Matson ? ». Le cheval indiqua un puits d’eau dans une ancienne carrière. Cette région avait déjà été examinée à la loupe, mais le puits n’avait pas été vidé. Suivant la piste de Lady Wonder, le procureur fit vider le puits et le corps du petit garçon fut découvert…
D’autres cas similaires ont été cités par la presse pendant des années et ce jusqu’à la fin de la vie de la jument, qui vécut 33 ans, un très bel âge pour un cheval.
Malgré les critiques des sceptiques, les performances de cet animal exceptionnel restent complètement hors normes et dépassent de loin les probabilités « statistiques ». De tels cas de communication animale (voire de médiumnité animale !) sont extrêmement rares dans les archives.
Hélas, malheureusement, les nombreux chercheurs et scientifiques qui l’ont examiné pendant des années avaient surtout à cœur de démontrer une « possible fraude » plutôt que de s’intéresser aux mécanismes réels de l’éventuelle communication animale, qu’elle soit ou non en lien avec la propriétaire de l’animal.
Bien évidemment, un lien affectif particulier était présent, mais cela ne peut pas expliquer toutes les réponses données par l’animal. Même si sa propriétaire réunissait toutes les conditions pour être une parfaite télépathe (y compris ces deux conditions indispensables), cela reste étrange.
Et puis, elle aurait pu développer la même « relation télépathique » avec d’autres animaux de sa ferme, ce qui n’a jamais été le cas…